avril 2024

Mélanie Baillairgé

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Le travail de designer / The work of a designer.

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Dans le temps que je trippais Neville brody

Développement d’une marque d’huiles essentielles. 2003

Il y avait ceux qui trippaient Boy George VS ceux qui trippaient Mickael.

Pis il y avait ceux qui trippaient Neville Brody qui teinte encore presque tout le paysage publicitaire de nos jours avec sa typographie perpendiculaire (tsé, les pubs just do it de Nike)  VS ceux qui trippaient David Carson, celui qui a détruit les lettres en se mettant les pattes dans un tout nouveau logiciel qui s’appellait à l’époque photoshop™ (tsé … la revue Ray Gun). Mais les tous les bozos s’entendaient à travers Vaughan Oliver (tsé l’album de Doolittle des Pixies avec un capucin dessus) qui lui, mariait bien l’époque grunge (tiens : le pendant de notre plus contemporain design tactile?), le démon intérieur et le contrôle de la typographie.

Donc moi, j’aimais Brody. Parce que j’avais l’impression que je le comprenais. Surtout que notre professeure de typo, Judith Poirier, l’avait fait venir à l’école pour son expo Typomondo (UQAM, 1994), que j’avais croisé son regard et que je me croyais assurée ainsi d’un grand avenir typograhique, bénie du Dieu, avais-je même senti un peu de désir de sa part? Ah les idées qu’on se fait ! Je me voyais le marier et par le fait même, obtenir la nuit de noce la connaissance infuse. Je me voyais sa muse, une grande petite dame acclamée pour son génie naissant. Je me voyais grande. Je ne voyais que moi-même dans la présence de sa personne. Quelle conne, oui ! Je ne lui ai même pas adressé la parole. Et suis même pas allé au party de lancement.

Enfin.

Ça donne ça, mon époque Brody. Des souvenirs stupides, une gamme de bouteilles bleues trop copiées, et un mariage avorté.

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